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Qu'est-ce que la sobriété numérique ?

Qu'est-ce que la sobriété numérique ?

Si la notion de « sobriété numérique » ne vous parle que vaguement, elle n’en est pas moins importante pour notre planète. Depuis une dizaine d’années, le numérique ne cesse d’évoluer dans le monde. Un essor que la sobriété numérique essaie de réduire pour cause une révolution numérique précoce et un développement fantasmagorique. Si des sociétés et associations haussent le ton pour un numérique plus écologique, responsable et moins consommateur en ressources, le chemin reste encore long à l'échelle planétaire.

1. Une démarche qui a du mal à se démocratiser dans le monde

Il y a quelques dizaines d’années est né Internet, nous étions loin de nous imaginer l’ampleur qu’il allait prendre dans notre quotidien, mais aussi qu’il deviendrait un facteur polluant de notre monde. C’est pourquoi la notion de sobriété numérique, cependant controversée, est mise en place depuis 2008 par la communauté GreenIT afin de limiter les effets néfastes du numérique sur notre environnement.

Qu’est-ce que la sobriété numérique ? C’est une démarche qui vise à réduire l’usage du numérique et son impact environnemental. Elle consiste plus précisément à la réflexion, la fabrication de services numériques plus sobres et à modérer l’usage du numérique dans notre quotidien.

Image forte d'une scène de crime sur le climat

Le numérique ce n’est pas que de l’immatériel, bien au contraire. On parle aussi d’écoconception, puisque son objectif va encore plus loin avec la réduction de l’empreinte environnementale durant tout le cycle de vie d’un produit. De l’extraction des matières premières, sa fabrication, son transport, son utilisation, jusqu’à sa fin de vie.
Depuis plusieurs années, nous nous enfonçons dans un monde de « surconsommation » pour assouvir un besoin et/ou un confort personnel.

Selon l’association Française The Shift Project, cette surconsommation n’est ni soutenable, ni indispensable à la croissance économique, ni compatible avec les engagements internationaux pris par la France et l’Union européenne, en particulier avec l'accord de Paris sur le climat.

Beaucoup d’études ont démontré que le numérique participait à une partie des émissions de gaz à effets de serre mondiale, mais aussi à l’épuisement de certaines ressources (comme les minerais) pour la fabrication des composants et des outils numériques.

Une augmentation pérenne pour les prochaines années avec la révolution numérique qui n’a de cesse de s’accroître dans notre quotidien. Notamment, avec l’émergence des services de vidéos en ligne (Netflix, YouTube, Amazon Prime…) mais aussi l’augmentation d’objets connectés chez les particuliers ou les professionnels (industries, agriculture…).
Une question se pose, ces besoins et services sont-ils vraiment indispensables dans notre quotidien ? A-t-on réellement besoin de regarder nos vidéos en 4K et ainsi augmenter la consommation électrique ? Doit-on s’équiper du dernier objet connecté, sans réel besoin, mais juste pour suivre une certaine tendance sociétale ? Le monde professionnel en souffre énormément ; il ne cesse de se moderniser, de se mettre à jour numériquement, tout ça pour se montrer compétitif ou juste pour « survivre ».

La sobriété numérique doit s’inscrire comme une idéologie dans notre société et dans notre quotidien à l’inverse de la surconsommation, de l’obsolescence programmée et perçue.

2. Quelles sont les conséquences ?

Trois conséquences principales à retenir : le dérèglement climatique, l’épuisement de nos ressources et donc la destruction de nos écosystèmes. Combien de temps la planète va-t-elle encore pouvoir tenir ? Mal traitée, nous devons rapidement réagir. Si de plus en plus d’actions écologiques sont mises en place, le chemin reste long, notamment quand l'on voit l’impact carbone qui continue d’augmenter (environ 9 % par an).
En effet, selon un rapport de l'association française The Shift Project, entre 3,5 et 4 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales sont dues à la production et à l’utilisation du numérique en 2019. 2 % pour la France en 2019 et pourrait bien augmenter jusqu’à 6,7 % d’ici 2040. En comparaison, la part du transport aérien correspond à 4,7 % des effets de serre.

La fabrication d’un ordinateur de 2 kg équivaut à 800 kg de matières premières mobilisées et 124 kg de CO2 générés, sur les 169 kg émis sur l’ensemble de son cycle de vie.

En France, la phase de fabrication représente 70 % de l’empreinte carbone du numérique selon The Shift Project comparé à 40 % dans le monde. Une différence notable pour cause la délocalisation des centres de fabrications dans des pays étrangers où l'intensité carbone de l'électricité est bien plus importante.

L’industrie numérique voit son intensité énergétique augmentée de 4 % par an, un chiffre en adéquation avec l’explosion des usages vidéo (streaming, visioconférence…) et donc la multiplication des supports numériques derniers cris (ordinateurs, téléphones, téléviseurs…) constamment allumés et changés, avec des bilans énergétiques très élevés.
Les data centers ou centre de données comptent pour 30 % de la consommation d’électricité du numérique en France contre 10 % dans le monde.

Les pays les plus développés sont les premiers responsables de ces mauvais résultats.
N’oublions pas le grand nombre de personnes qui souffrent prématurément de cancer à cause de l’extraction des terres rares, des rivières détruites par l’exploitation des mines… qui participe à la destruction de notre écosystème.

3. Comment lutter pour cette sobriété numérique ?

Pour réduire la pollution numérique, plusieurs actions doivent être mises en place. Penser « économie circulaire » durant tout le cycle de vie d’un support numérique. C’est-à-dire depuis sa fabrication, construire des produits durables, limiter la consommation et le gaspillage de ressources (matériaux et électricité) en se tournant vers des ressources réutilisables. Se former à l’écoconception tout simplement.

Adopter des éco-gestes numériques. Ne pas laisser les périphériques numériques allumés si on ne s’en sert pas ou les mettre en veille, et prolonger leur durée de vie le plus possible. Se limiter en termes de nombre d’équipements au strict minimum et passer des journées sans numériques.
Stopper la spirale infernale de l’achat compulsif pour avoir la dernière technologie sortie. Cela vaut aussi pour le constructeur qui doit se limiter dans la fabrication de nouveaux produits, avec des consommations bien moins énergivores.

Se tourner vers les produits reconditionnés, donner une seconde vie à un produit encore en état de marche à faible coût. Vendre un matériel dont on se sert plus à des professionnels ou le déposer dans des points de collecte de déchets plutôt que de le laisser dans un coin ou de le jeter n’importe où.

Sensibiliser les plus jeunes ainsi que les acteurs du monde d’aujourd’hui à changer leurs mauvaises habitudes et se tourner vers des solutions plus écologiques. Adopter une démarche de sobriété numérique pour développer une « pédagogie de prise de conscience de l’impact environnemental du numérique ».

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